Médecine mystique

| Sommaire de l'ouvrage

Sommaire et extraits de l'ouvrage.

Tome 1. Le Reiki : ses documents, son histoire et ses écoles.

Le premier tome est consacré aux documents existants et authentifiés comme liés à l’histoire du Reiki (chapitre 1). Il met en garde contre diverses impostures apparues depuis quelques années en Occident (chapitre 2). Il présente ensuite un récit possible de la manière dont le Reiki est apparu et s’est développé avant de nous parvenir (chapitre 3). Il se conclut par un panorama des trois types d’écoles de Reiki, actuellement proposées par les enseignants (chapitre 4).

Chapitre 1. Les documents du Reiki.
Section 1. Stèle honorant la mémoire de Mikao Usui.
§1. Présentation de la stèle.
§2. Le texte de la stèle.
Section 2. Le manuel officiel de soin du Docteur Mikao Usui.
§1. Une introduction à la méthode par Mikao Usui.
§2. Une interview de Mikao Usui.
§3. Les cinq Principes du Reiki.
A. Présentation.
1. Le système taoïste.
2. Le système tantrique.
B. Le texte.
§4. La méthode de traitement.
A. Présentation.
B. Le texte.
§5. Les poésies de l’Empereur Meiji.  
Section 3. Les articles de presse japonais sur le Reiki.
§1. Un article de presse japonais de 1928 sur le Reiki.
§2. Un article de presse de 1986 sur le Reiki.

Chapitre 2. L’histoire plausible du Reiki.
§1. La vie de Mikao Usui.
§2. Après la mort de Mikao Usui.

Chapitre 3. Les fausses informations du Reiki.
Section 1. Hawayo Takata, et la génèse du Reiki occidental.
Section 2. La génèse du Reiki bouddhiste.
§1. Le Reiki tibétain.
§2. Lama Yéshé et la voix de Mikao Usui.
Section 3. La génèse du faux « Reiki traditionnel japonais ».
§1. Le Usui Teate de Chris Marsh.
§2. Le Usui-do de Dave King.
Section 4. Christian Mortier et le Reiki tantrique.
§1. L’origine du Reikiki
§2. Reiki et Reikiki, simple homophonie ?
§3. Reiki et Reikiki, un lien avec le rite impérial ?

Chapitre 4. Les écoles contemporaines de Reiki.
Introduction.
Section 1. Les écoles de Reiki new-age.
§1. L’Origine de la « déviation » moderne.
§2. Caractéristiques de « l'anomalie » occidentale.
§3. La Contre-initiation et le Kali-Yuga.
§4. Le Reiki new-age et la contre-initiation.
A. Quelques notions essentielles.
1. L’Initiation.
2. Les initiations virtuelle et effective.
3. Petits mystères et grands mystères.
B. Le Reiki new-age est-il contre-initatique ?
1. Du point de vue collectif.
2. Du point de vue individuel.
§5. Les écoles douteuses de Reiki.
Section 2. Les écoles bouddhistes de Reiki.
§1. Le Bouddhisme Shingon.
A. Théorie générale du Shingon.
B. Les moyens du Shingon.
§2. Reiki et Bouddhisme.
Section 3. Les écoles shintoïstes de Reiki.
§1. L’ère Meiji : un Shintô reformulé.
§2. Les néo-spiritualismes de l’ère Meiji.
§3. Les éléments proprement shintoïstes du Reiki.

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Tome 2. Les sources du Reiki.

Introduction.

Ce qui est certain, concernant la découverte du Reiki, est qu’elle est vraiment entourée de mystère. Mikao Usui se montre en effet contradictoire dans un même document (voir au Tome 1, « Une interview de Mikao Usui » dans « Le manuel de soin de Mikao Usui »). Il est possible que des difficultés de traduction, y compris pour des contemporains, expliquent cette situation. Il faut dire que les sources manquent.

Cette découverte est tantôt accidentelle, comme Mikao Usui l’indique lui-même :
« Je n’ai reçu cette méthode de personne, ni non plus étudié les pouvoirs psychiques de guérison. J’ai réalisé que j’avais reçu accidentellement un pouvoir de guérison lorsque j’ai éprouvé l’air et la respiration d’une façon inédite et mystérieuse alors que je jeûnais. J’ai mis du temps à comprendre exactement de quoi il s’agissait, bien que je sois l’initiateur de cette méthode. Des érudits et des hommes intuitifs ont étudié ce phénomène (de tout temps) mais la science moderne ne peut lui donner une explication. Je pense qu’un jour, cela viendra naturellement ».

Elle est tantôt le fruit d’une ascèse :
« Méthode que j'ai obtenue après mon ascèse spirituelle, longue et difficile ».
Quelle est cette ascèse ? Dans quelle tradition s’inscrit-elle ?

La stèle de Saihoji précise :
« Un jour, il se rendit sur Kurama-yama pour pratiquer le « Shyu-gyo », une célèbre pratique ascétique ».

On sait par cette même stèle que Mikao Usui avait été un missionnaire du néo-Shintô de l’ère Meiji. Il utilise d’ailleurs un vocabulaire – « Shyu-gyo » notamment - qui semble issu de cette religion, pour transmettre son expérience du Reiki. Sa méthode en est-elle un produit ? Ou au contraire est-elle originale ? Nous aurons l’occasion d’en débattre. Extrait de la stèle :
« A sa majorité, il voyagea en Europe, en Amérique et en Chine ».

Un terme (« tanden ») du manuel de soin de Mikao Usui et la stèle de Saihoji indiquent une possible influence du Taoïsme de la Chine sur le Reiki. Nous verrons également ce qu’il en est. Extrait de la stèle :
« L’histoire, les biographies de maîtres et d’hommes célèbres du passé, la théologie, le canon bouddhique, les techniques initiatiques et yogiques, l’exorcisme, la magie invocatoire chinoise, la psychologie et la physionomie, les sciences divinatoires et le Yi-Tching, etc … en fait, seule sa culture universelle et sa capacité à expérimenter lui-même les enseignements expliquent le fait qu’il ait pu obtenir la clef du Reiki Ho (abrégé Reiho) ».

On sait encore qu’à l’époque de la découverte du Reiki, Mikao Usui pratiquait le Bouddhisme Zen. Nous aurons donc l’occasion de rechercher de possibles influences de cette tradition sur le Reiki. Extrait de son interview dans le manuel de soin (voir au tome 1) :
« Question. Est-ce que le Reiki est similaire à l’hypnose, au Tchi Kong ou Tai-Tchi, à une méthode religieuse ou toute autre existant déjà ?
Mikao Usui. Non, il n'y a rien de similaire au Reiki dans les techniques actuelles. Ma méthode est d'aider le corps et la conscience avec le pouvoir intuitif de l’univers (« Prajnaparamita », la sagesse transcendante du Bouddhisme) dont il est fait mention au Sutra du Cœur. Méthode que j'ai obtenue après mon ascèse spirituelle, longue et difficile ».

Il est certain que cette découverte du Reiki eut lieu sur le site syncrétique de Kurama-yama, qui mêle de nos jours science moderne, culte impérial, Shintô et Bouddhisme. Nous aurons donc l’opportunité de rechercher ce que cette montagne incarne pour les Nippons. De là, nous pourrons discerner une influence du site sur le Reiki, ou au contraire invalider cette hypothèse. Nous nous interrogerons également sur les liens entre Reikii et Reikiki, cette initiation impériale du syncrétisme nippon.
Extrait de la stèle de Saihoji :
« Un jour, il se rendit sur Kurama-yama pour pratiquer le Shyu-gyo, une célèbre pratique ascétique. Au matin du dernier jour de sa retraite (le 21ème), il sentit une influence spirituelle très forte au-dessus de lui et obtint la réalisation de la voie bouddhique. Cette influence se manifesta tout de suite en tant que pouvoir de guérison miraculeuse (Ryoho) ».

De là, à partir du vocabulaire du Reiki, nous tenterons de conclure provisoirement sur ce qu’est cette méthode dans le contexte extrême-oriental.

Ainsi, au prochain tome (Tome 3), nous nous appuierons sur ces éléments pour élargir notre compréhension du Reiki au point de vue ethnologique, et ainsi rechercher quelle méthode pourrait être donnée comme équivalente du Reiki dans d’autres traditions. Nous verrons également que ces méthodes sont susceptibles d’impostures, de nature contre-initiatique. Enfin, nous pourrons aborder le Reiki d’un point de vue scientifique et envisager ses études cliniques, qui ont trait à son efficacité.

C’est sans doute là ce qui intéresse le plus les étudiants ; les autres aspects pouvant donner lieu à des distractions intellectuelles plaisantes. Un équilibre doit donc être gardé en vue entre :
- D’une part, la volonté d’acquérir trop vite le Reiki pour en tirer des effets immédiats ; après tout, peu importe comment fonctionne l’électricité, le tout est de s’éclairer.
- D’autre part, l’ambition d’intellectualiser la méthode et de se perdre dans des recherches sans fin, négligeant ainsi la pratique et les contingences sociales de notre existence.

Il est vrai que le fait d’être bien intégré dans une société malade n’est pas le signe d’une bonne santé mentale ; beaucoup d’Occidentaux cherchent ainsi à voir clair avant d’agir. Sage prudence, Mikao Usui, confronté aux effets de la pensée occidentale sur sa culture, notera combien nous devons conserver un mode de raisonnement sain et orienté vers la bonté, avant même de nous soucier de conserver notre corps en bonne santé.

Chapitre 1. Reiki, une découverte accidentelle ou une ascèse ?
Section 1. Une ascèse.
§1. La retraite Zen de Mikao Usui.
§2. La « sagesse transcendante », base du Reiki ?
1. L’origine du terme.
2. Le texte.
3. Quelques explications supplémentaires.
Section 2. Une découverte sur le site de Kurama-yama.
§1. Le Sonten de Kurama-yama.
§2. Mao-Son.
§3. La crypte de Kurama.
§4. Le Shugen-do.

Chapitre 2. Reiki et Shintô.
Section 1. Un Shintô proche du pouvoir impérial.
Section 2. Un Shintô chamanique.

Chapitre 3. Reiki et Taoïsme.
Section 1. Reiki, le fait d’une civilisation agonisante ?
Section 2. Le Reiki dans la perspective du Taoïsme.
Sous-section 1. Le Taoïsme : définition et idées.
§1. Définition du Taoïsme.
§2. Idées du Taoïsme.
A. Suivre la voie.
B. La plénitude du vide.
C. Le laisser-faire.
D. Le rejet de la civilisation.
Sous-section 2. L’idéogramme taoïste du Reiki.
§1. Amé, l’influence céleste ou spirituelle.
§2. Le Tchi.
§3. Le Wang.
Sous-section 3. Les cinq Eléments.
§1. L’architecture cosmique.
§2. Caractéristiques du désastre occidental.
§3. Reiki et âge sombre.

Chapitre 4. Reiki et Bouddhisme.
Section 1. Bouddhisme et Occident.
§1. Les sources de la pensée occidentale.
§2. Critique de la pensée occidentale.
A. Une imposture ethnologique.
B. Une imposture métaphysique.
C. Une imposture psychologique.
D. Une imposture herméneutique.
1. Une architecture sociale malade.
2. Un processus de décadence.
3. Présence dans le Reiki.
Section 2. Le Bouddhisme au Japon.
§1. Une réflexion personnelle.
§2. Trois formes de Bouddhisme.
A. L’histoire du Tendaï.
B. La doctrine du Tendaï.
Section 3. Reiki et Bouddhisme, de possibles influences.
§1. L’influence des exercices tantriques du Mikkyo.
§2. L’influence possible de la doctrine bouddhique.
A. Le témoignage du Bouddha dans le Reiki.
B. La vision en cinq Eléments dans le Reiki.
C. L’idéal du boddhisattva dans le Reiki.

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Tome 3. Le Reiki, dans les sectes et face à la science moderne.

Ce tome est celui qui nous a probablement posé le plus de conflit intérieur.

Au tome 1, la fidélité des traductions nous a réellement préoccupé, les documents du Reiki ayant été interprétés différemment selon les écoles. Nous nous sommes alors attaché à les traduire dans un esprit traditionnel japonais, que nous estimons être la pensée de Mikao Usui, compte tenu des indications de la stèle de Saihoji et de notre connaissance du Japon. Il intéressera surtout les étudiants du premier degré dans l’apprentissage de la méthode.

Au tome 2, l’exposé de doctrines traditionnelles ne nous posait pas de souci particulier, sachant que ce que nous avons indiqué est limité à la compréhension que nous en avons. Il se trouvera donc forcément des commentaires plus savants, venant de lettrés de chaque tradition, ou plus sages, dans la mesure où nous n’affirmons pas avoir « réalisé » ces doctrines. En toute humilité, nous avons essayé de transmettre un peu du souffle du Shintô, du Taoïsme et du Bouddhisme pour éclairer l’expérience et la méthode de Mikao Usui. Ce tome devrait permettre aux étudiants du second degré dans l’apprentissage de la méthode, d’acquérir une vue traditionnelle japonaise sur les techniques et les effets du Reiki. Quant aux considérations sur la déchéance de la civilisation occidentale, elles sont certes pénibles à entendre. Une fois le diagnostic posé, on peut envisager la thérapie, comme par exemple le Reiki et sa visée à penser conformément à la vérité naturelle.

Le tome 3 est essentiellement destiné aux enseignants de Reiki. Y reprendre nos considérations du tome 2 pour montrer comment, dans certaines écoles, le Reiki obéit à une logique pseudo-initatique, demande une plongée dans les marais de la pensée déviante, dont on ne sort pas indemne. « Tu ne contempleras pas le visage de satan », invite la tradition chrétienne, et on en comprend la portée. Explorer les ténèbres est une œuvre dantesque, dont le génie italien nous a livré les clefs. Néanmoins, cette étude, quant au Reiki, devait être faite ; René Guénon et Patrick Geay ayant dit l’essentiel sur le sujet. Quant à aborder les aspects scientifiques et médicaux du Reiki, c’est alors que nous avons rencontré une certaine dualité en nous. Certes, il est toujours satisfaisant de démontrer qu’une méthode « marche ». Le postulat formulé, l’expérimentation et sa reproduction valent démonstration. Les scientifiques connaissent cette joie, qui souvent se conclue en émerveillement devant les œuvres de la nature.

Pour autant, René Guénon s’était montré critique sur cette volonté d’appréhender des phénomènes du domaine de la spiritualité sous l’angle de la science empiriste moderne. Il écrit :
« Nous devons en effet remarquer à ce propos que des « traditionalistes » mal avisés se réjouissent inconsidérément de voir la science moderne, dans ses différentes branches, sortir quelque peu des limites étroites où ses conceptions s’enfermaient jusqu'ici, et prendre une attitude moins grossièrement matérialiste que celle qu’elle avait au siècle dernier ; ils s'imaginent même volontiers que, d'une certaine façon, la science profane finira par rejoindre ainsi la science traditionnelle (qu'ils ne connaissent guère et dont ils se font une idée singulièrement inexacte, basée surtout sur certaines déformations et « contrefaçons » modernes), ce qui, pour des raisons de principe sur lesquelles nous avons souvent insisté, est chose tout à fait impossible ».

La science moderne ne pourrait donc, du fait des moyens dont elle dispose et qui sont essentiellement mécaniques, ne jamais produire qu’un artefact de la connaissance. Et cette pseudo-science est donc dans l’impossibilité de conduire les étudiants à l’Eveil et la « Réalisation », tels que l’entendent les traditions spirituelles. L’homme moderne jouirait ainsi de pouvoirs dignes de grands savants, sans pour autant avoir développé la sagesse correspondance. Pour reprendre Rabelais, cette « science sans conscience » ne serait qu’une ruine de l’âme ; c’est à dire qu’elle ne produirait que des êtres toujours un peu plus pervers et artificiels. Les nano-technologies et les prothèses de toutes sortes laissent à penser que l’on achemine les populations vers un homme mi-animal, mi-machine. Faute de sagesse, il faudra bien alors le garder sous contrôle, la “civilisation” ainsi produite ne garantissant aucune durabilité.

René Guénon met particulièrement en garde ceux qui se réjouissent que les éléments du domaine subtil soient mis à jour par la science moderne, confirmant selon eux les doctrines traditionnelles. Il indique :
« Ces mêmes « traditionalistes » se réjouissent aussi, et peut-être même encore davantage, de voir certaines manifestations d'influences subtiles se produire de plus en plus, ouvertement, sans songer aucunement à se demander quelle peut bien être au juste la « qualité » de ces influences (et peut être ne soupçonnent-ils même pas qu’une telle question ait lieu de se poser) ; et ils fondent de grands espoirs sur ce qu'on appelle aujourd'hui la « métapsychique » pour apporter un remède aux maux du monde moderne, qu'ils se plaisent généralement à imputer exclusivement au seul matérialisme, ce qui est encore une assez fâcheuse illusion ».

René Guénon, soulignant que le domaine subtil présente des influences spirituelles, mais également des influences extrêmement nocives et perverses, estime que le dévoilement des aspects subtils de l’environnement et des êtres obéit à un plan voulu, menant l’Occident à sa ruine complète, et dont le matérialisme n’était que la phase de préparation :
« Ce dont ils (les « traditionalistes ») ne s’aperçoivent pas (et en cela ils sont beaucoup plus affectés qu’ils ne le croient par l’esprit moderne, avec toutes les insuffisances qui lui sont inhérentes), c’est que, dans tout cela, il s’agit en réalité d’une nouvelle étape dans le développement, parfaitement logique ; mais d’une logique vraiment « diabolique », du « plan » suivant lequel s’accomplit la déviation progressive du monde moderne ; le matérialisme, bien entendu, y a joué son rôle, et un rôle incontestablement fort important, mais maintenant la négation pure et simple qu’il représente est devenue insuffisante; elle a servi efficacement à interdire à l’homme l’accès des possibilités d’ordre supérieur, mais elle ne saurait déchaîner les forces inférieures qui seules peuvent mener à son dernier point l’œuvre de désordre et de dissolution ».

En effet, le matérialisme des siècles précédents, dans lequel l’Occident s’est enfermé, n’est en fait qu’une perte d’esprit, dont l’origine remonte à la négation puis l’oubli de la structure naturelle des collectivités indo-européennes, c’est à dire la civilisation synarchique (avec son Empereur). Les Occidentaux se sont ainsi trouvés emprisonnés dans une sorte de « coquille » ; où plus aucune influence spirituelle ne leur parvient plus depuis longtemps. Il ne s’agit pas d’un complot contre l’Occident ; mais d’un processus naturel. Or, cette coquille n’a pas vocation à perdurer ; mais au contraire à se fissurer et s’ouvrir. Ce ne sont plus alors des influences bénéfiques qui y rentreront seulement (comme lors des rites et des initiations de la société synarchique), mais également des influences morbides, comme dans le cas d’un organisme mort (...) Les influences que la science se met en quête de rendre observables pourraient donc être toutes sortes de charognards et de nécrophages du domaine subtil.

René Guénon en fait la démonstration :
« L’attitude matérialiste, par sa limitation même, ne présente encore qu’un danger également limité ; son « épaisseur », si l’on peut dire, met celui qui s’y tient à l’abri de toutes les influences subtiles sans distinction, et lui donne à cet égard une sorte d’immunité assez comparable à celle du mollusque qui demeure strictement enfermé dans sa coquille, immunité d'où provient, chez le matérialiste, cette impression de sécurité dont nous avons parlé ; mais, si l’on fait à cette coquille, qui représente ici l'ensemble des conceptions scientifiques conventionnellement admises et des habitudes mentales correspondantes, avec l’« endurcissement » qui en résulte quant à la constitution « psycho-physiologique » de l’individu, une ouverture par le bas, comme nous le disions tout à l’heure, les influences subtiles destructives y pénétreront aussitôt, et d’autant plus facilement que, par suite du travail négatif accompli dans la phase précédente ; aucun élément d'ordre supérieur ne pourra intervenir pour s’opposer à leur action. On pourrait dire encore que la période du matérialisme ne constitue qu’une sorte de préparation surtout théorique, tandis que celle du psychisme inférieur comporte une « pseudo-réalisation », dirigée proprement au rebours d'une véritable réalisation spirituelle ».

Dès lors,
« La dérisoire sécurité de la « vie ordinaire », qui était l’inséparable accompagnement du matérialisme, est dès maintenant, fortement menacée, certes, et l’on verra sans doute de plus en plus clairement et aussi de plus en plus généralement, qu’elle n’était qu’une illusion ; mais quel avantage réel y a-t-il à cela si ce n’est que pour tomber aussitôt dans une autre illusion pire que celle-là et plus dangereuse à tous les points de vue, parce qu’elle comporte des conséquences beaucoup plus étendues et plus profondes, illusion qui est celle d'une « spiritualité à rebours » dont les divers mouvements « néo-spiritualistes » que notre époque a vus naître et se développer jusqu’ici, y compris même ceux qui présentent déjà le caractère le plus nettement « subversif », ne sont encore que de bien faibles et médiocres précurseurs ? ».

Ces pseudo-spiritualismes et leur pseudo-réalisation sont mortifères. Ils ne mettent en œuvre aucune influence spirituelle authentique ; mais au contraire sont les vecteurs des forces qui détruiront l’Occident malade et anormal. Ils ont été étudiées, dans les années 1920, par René Guénon dans deux ouvrages : le premier a trait à la société théosophique de H.P. Blavatsky, et propose de démasquer le pseudo-spiritualisme orientalisant ; le second est consacré au spiritisme d’Allan Kardec. Ils sont les ancêtres des sectes actuelles, et bon nombre d’écoles de Reiki s’inspirent de ces deux mouvements.

Chapitre 1. Le Reiki et les sectes.
Section 1. Une spiritualité frelatée.
§1. Les dangers de l’orientalisme.
§2. Les dangers du spiritualisme.
Section 2. Des exemples de rares dérives sectaires du Reiki.

Chapitre 2. Le Reiki et les sciences.
Section 1. Le Reiki comme acte médical.
§1. L’exercice de la médecine en Occident.
§2. Les études cliniques du Reiki.
A. La Clinique de Reiki du Centre Médical de Tucson.
B. Reiki à l’Hôpital régional de Portsmouth.
C. Prix 2002 du « Programme extraordinaire ».
D. La clinique de Cleveland.
F. Evaluation de l’efficacité du toucher thérapeutique.
G. Le contact direct et répété des mains d’un thérapeute.
§3. Une approche du Reiki par la neuropsychologie.
Section 2. Les postulats scientifiques du Reiki.
§1. Le postulat de la Physique quantique.
§2. Le postulat scientifique de la « Voix de la Terre ».
A. Les sages de tous les temps.
B. Des démens modernes.
§3. Le triste exemple de Royal Raymond Rife.
Section 3. Le Reiki et les théories psychanalytiques.

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